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Espionnage : Disney poursuivit pour avoir « snooper » des enfants

Photography son lying on the sofa and holding his hand smart-phone, the mother sits and looks at his smart phoneDans ce cas d’ espionnage. Pour ceux qui en doutaient encore, le monde merveilleux de Disney n’est pas si innocent qu’il veut bien se montrer.

La célèbre compagnie est en effet accusée d’espionnage… 42 de ses applications auraient ainsi été utilisées pour espionner les enfants !

Une mère, Armanda Rushing vient en effet de déposer plainte au tribunal fédéral de Californie.

Visiblement différents éléments permettent de démontrer que les applications de jeux de Disney sont remplies de codes qui emmagasinent et stockent des données sur les enfants.

Ces informations permettent de mieux les connaître… à des fins commerciales, bien évidemment !

Disney accusé d’espionnage massif

La plainte qui a été déposée jeudi dernier prétend que Disney a délibérément violé la législation relative à la confidentialité et la protection de la vie privée en ligne (COPPA).

Cette loi n’est pas récente, elle a en effet été votée par le Congrès en 1999 ! Elle précise spécifiquement que les enfants de moins de 13 ans ne doivent pas être « snoopés », autrement dit victime d’ espionnage.

La loi stipule ainsi que les développeurs d’applications et les personnes tierces qui travaillent sur ces applications axées sur les enfants sont dans l’impossibilité légales de recevoir des informations sur les enfants de moins de 13 ans sans qu’il ait au préalable reçu l’autorisation vérifiable des parents.

D’après les avocats de Madame Rushing, aucune autorisation de ce genre n’a été obtenue par Disney.

La grande majorité des clients et y compris les parents des enfants n’ont pas conscience que les applications qui sont conçues pour les enfants gèrent de manière secrète et illégale les données personnelles des enfants.

Ensuite ces données sont exfiltrées sur des périphériques intelligents pour la diffusions et d’autres fins commerciales.

Rushing affirme que son enfant a commencé à jouer à « Disney Princess Palce Pets » quand elle avait moins de 13 ans. La plainte explique ensuite comment les données ont été obtenues de manière illégale auprès du mineur.

D’autres entreprises concernées par l’espionnage

Disney est donc sur le banc des accusés, mais pas seulement. L’accusation affirme ainsi que trois autres éditeurs de logiciels (Upsight, Unity et Kochava) auraient également violé les termes de la COPPA.

Ces entreprises auraient elles aussi mis en place un espionnage massif. Elles auraient recueilli des données auprès de mineurs à des fins d’exploitation commerciale.

C’est désormais au tribunal de district de Californie du Nord de décider ou non de juger ces 4 entreprises. Le procureur demande ainsi qu’une injonction soit prononcée afin d’interdire à ces entreprises de récolter des données via leurs applications. De plus, dommages et frais juridiques sont également demandés.

La question morale de ce genre d’espionnage est évidemment au cœur de l’affaire. Les enfants d’un jeune âge sont toujours en développement. Ils sont donc incroyablement vulnérables. Ils deviennent une cible particulièrement facile à exploiter pour ces entreprises.

Le directeur du Centre pour la Démocratie Numérique à exprimer son dégoût à l’égard de cette technologie.

« Il s’agit de technologies lourdes. Les données sont ensuite exploitées par des entreprises analytiques afin de monétiser les individus. Ce genre de pratiques ne devraient pas exister dans des applications pour les enfants.

Les revendications innocentes de Disney

Disney déclare ainsi n’avoir rien fait de mal et n’a nullement mis en place des pratiques d’ espionnage. L’entreprise a bien l’intention de se défendre devant les tribunaux. Disney a ainsi déclaré dans un communiqué :

>« Disney adopte un programme de conformité COPPA robuste. Nous maintenons une politique de collecte de données et de leur utilisation stricte pour toutes les applications Disney créées pour les enfants et leurs familles. »

« En réalité, la plainte se fonde sur une incompréhension fondamentale des principes de la COPPA. Nous attendons avec une grande impatience l’opportunité de défendre notre position en justice ».

Il faudra maintenant attendre pour voir si ces affirmations sont vraies. Selon la Federal Trade Commission, les applications et autres services en ligne qui ciblent des enfants de moins de 13 ans doivent présenter une politique de confidentialité particulièrement facile à comprendre.

Cette politique de confidentialité doit notamment préciser le type de données qui sont recueillies. Elle doit aussi préciser la future utilisation exactes des données en question.

>Dans ce contexte, il semble plutôt bizarre que Disney se présente aussi sûr de son innocence. D’autant plus qu’il est sûrement assez facile de vérifier si des applications comme « Où est mon eau ? » ont obtenu l’autorisation préalable des parents.

Quand on sait que l’application a été installée de 100 millions à 500 millions de fois, tout manquement à la COPPA affecterait donc un grand nombre de familles…

Innocence revendiquée d’autant plus arrogante quand on sait que Disney a déjà du faire face à des litiges en 2011 à cause de présumés non-respect de la COPPA .

>Playdom, l’une de ses filiales a ainsi dû payer une amende de 3 millions de $. L’entreprise a été reconnue coupable de collecte illégale de noms d’enfants, adresses e-mail, âges, messages instantanées et même dans certains cas localisation de lieux physiques.

Quand on sait que nos enfants passent de plus en plus de temps derrière des écrans, et que même Disney se livre potentiellement à de l’ espionnage, en tant que parent il est donc indispensable d’agir.

Grâce à un logiciel espion comme Mspy, Hoverwatch ou Flexispy vous pouvez enfin savoir ce qe font vos enfants sur la toile. Le cas échéant vous pouvez donc mettre en place un contrôle parental cohérent.

C’est à vous de protéger vos enfants des menaces et autres dangers du web.

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